JC II

Prononcer « Djéè cî ze séqueunde », en distribuant ici et là quelques accents toniques, pas trop quand même car leur cours a fortement augmenté à la bourse de N.Y. Mais ça fait plus classe, plus tendance, plus in, plus ce que vous voulez (scénette avec déguisement ad hoc*).
¤¤¤ Imaginez un hippie hystérique et barbu qui, la veille de Noël, ferait la sortie des supermarchés de Nogent-sur-Marne, en exhortant les clients à le suivre, au prétexte qu’il serait le nouveau messie (pas le joueur de foot, bougres d’ânes, le libérateur). [Faire monter sur scène un spectateur de sexe masculin ou proche, lui refiler le déguisement, et lui demander d’improviser la scène. Cette participation est inévitable car je ne suis pas très doué pour ce genre de logorrhée. Je jouerai en revanche le rôle des acheteurs de tous sexes qui quittent les magasins]
Croyez-vous qu’il aurait beaucoup de disciples ? Avec un peu de bol, il pourrait gagner quelques euros, donnés par des personnes distraites ou lassées d’être importunées. C’était ma contribution à la résolution du problème sociétal nogentais, posé par les SDF qui agressent trop souvent encore par leur présence les consommateurs créateurs d’emploi. Oui, oui, j’insiste, car contrairement à tout ce qu’on vous dit, ce ne sont pas les industriels qui créent les emplois, mais les imbéciles – je sais de quoi je parle, j’en fais partie – qui achètent. Imaginez un industriel-créateur-d’emplois-c’est-pourquoi-il-faut-pas-qu’il-paye-trop-d’impôts-sinon-il-pourrait-pas-investir qui réinvente la Trabant de 1957, dans le but de la vendre aux USA. A part les Amérindiens, qui voudrait acheter ce tacot ? Je profite de l’occasion pour saluer au passage la mémoire du chanteur qui a malheureusement sombré depuis dans l’oubli, qui avait autrefois écrit une chanson divinatoire intitulée « Que serais-je sans toit ? »
¤¤¤ Version simplifiée pour lendemain de réveillon trop arrosé : le 24 décembre 2011, un exalté qui se prenait pour le Christ et agressait verbalement les clients à la sortie d’un grand magasin, a été conduit à l’hôpital psychiatrique de Nogent-sur-Marne.
¤¤¤ Mon fils cadet arbore un ticheurte mystique (mi-, non j’ne vous la fais pas) qui représente le hippie dont je vous parlais ci-avant, bardé d’armes de guerre, genre Marseillais des quartiers nord en plus hard. Légende : « Jesus is back And he’s pissed off ». Je traduis puisque tous mes compatriotes ne semblent pas parfaitement maîtriser la langue de Shakespeare (j’expire en Français nimbé de germanisme) : « back » n’a aucun rapport avec le sable utilisé pour nos félins domestiques, ça veut dire qu’il est de retour ; « he’s pissed off » signifie grosso modo, mais en moins poli, qu’il est un peu fâché.

* éviter celui du capitaine qui, dans ce cas, serait assez peu crédible.

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