Low cost Land of freedom

Aux States, quelque 2 300 000 personnes étaient emprisonnées en 2013, record absolu pour ce qui concerne notre planète (désolé mais je ne dispose pas de chiffres similaires pour les autres, les OVNIs que j’ai pu rencontrer jusqu’à présent véhiculent rarement ce genre de statistique). Un petit tableau ? OK, c’est vous qui l’aurez voulu !

(Source : PopulationData.net)

Pays

Population carcérale

Année

Taux *

USA

2 186 230

2005

737,6

Russie

862 501

2006

606,0

Turkménistan

22 000

2000

489,0

Cuba

55 000

2003

487,0

Bélarussie

41 538

2006

426,0

Kazakhstan

52 713

2006

364,0

Iran

142 851

2005

206,0

Royaume-Uni

87 346

2006

144,5

Chine

1 548 498

2003

118,0

France

55 754

2006

87,9

Suède

7 054

2005

78,0

Vénézuela

19 850

2005

74,0

Norvège

3 167

2005

68,0

* Taux de détention pour 100 000 habitants

Ce qui importe, plus encore que le nombre de personnes incarcérées, c’est que les USA crèvent aussi le plafond pour ce qui concerne le taux de détention. Vous m’direz que c’est un pays de contraste, tant climatique que sociétal, et que certains profitent de la charmante hospitalité et de la douceur des prisons pour s’y offrir un petit séjour réparateur. Aux frais des états. Que nenni.

Si, pour enrayer l’explosion continue des emprisonnements, quelques états ont récemment adopté des solutions alternatives, d’autres ont développé les prisons privées, certains depuis les années 1990.

Le « Diplo » de novembre 2013 dévoile les délices de l’incarcération en Louisiane. Un homme sur 86 est en taule (les femmes sont restées at home à les attendre), 2 fois plus que pour l’ensemble des States, 13 fois plus qu’en Chine, excusez du peu. Faut dire qu’un chèque en bois peut coûter jusqu’à 10 ans à l’ombre et qu’un cambrioleur récidiviste encourt une peine plancher de 24 ans, incompressible !… En France, malgré les efforts déployés par certains, on reste des rigolos, des nazes en herbe. Et 160 parish jails (prisons des paroisses, pas de connotation religieuse, il s’agit des comtés) ont ainsi fleuri pour accueillir tous les désignés volontaires pour un séjour aux frais des shérifs locaux (élus, rappelons le). Lesquels doivent rentabiliser leurs petits paradis. L’état leur verse 24,39 dollars/jour/tête de pipe. Il dépense plus du double pour un prisonnier d’état. S’ils veulent que leur hôtel d’un genre particulier tourne à plein régime et soit rentable, à eux de chercher des pensionnaires, quitte à aller débaucher des clients dans les prisons surpeuplées des grandes villes de Louisiane. L’économie locale en dépend. Il faut faire des économies sur les frais de bouche, la santé ou les conditions d’accueil (jusqu’à 80 gentils invités par dortoir). Quant aux programmes de réinsertion, ils sont inscrits aux abonnés absents. Ils n’existent que dans les prisons d’état où croupissent tous ceux qui risquent de finir leurs jours en taule. Comprenne qui pourra !

Sources :

« En Louisiane, prisons cherchent prisonniers », Maxime Robin, « Le Monde diplomatique », Novembre 2013

http://www.populationdata.net/index2.php?option=article&aid=870&article=2009-01-21-Nombre-de-prisonniers-dans-le-monde,-par-pays

http://franceusamedia.com/2009/11/prisons-privees-derriere-les-barreaux-un-business-florissant

20/12/2003

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